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HISTORIQUE : Une première Commission Nationale du Débat Public - CNDP

La loi du 2 février 1995 relative à la protection de l'environnement, dite loi "Barnier", crée la Commission Nationale du Débat Public. Cette disposition de l'article 2 de la loi a été précisée par un décret du 10 mai 1996. La CNDP, héritière de la "circulaire Bianco" et des procédures québécoises du "bureau des audiences publiques sur l'environnement" (BAPE), a été installée le 4 septembre 1997 par Dominique Voynet.

La CNDP, dont le secrétariat est assuré par le ministère chargé de l'environnement, est chargée d'organiser un débat public sur les objectifs et caractéristiques principales des grandes opérations d'aménagement d'intérêt national de l'Etat, des collectivités territoriales, des établissements publics et des sociétés d'économie mixte. Elle le fait au vu d'un dossier fourni par le maître d'ouvrage, comportant notamment une description des objectifs et des principales caractéristiques du projet, l'appréciation des enjeux économiques et sociaux, l'identification des principaux impacts sur l'environnement et l'estimation du coût économique et social du projet.

La Convention d'Aarhus

Signée le 25 juin 1998, cette convention porte sur l'accès à l'information, la participation du public au processus décisionnel et l'accès à la justice en matière d'environnement. Elle prévoit une participation du public dans les domaines de l'énergie, les grands établissements industriels, le traitement des eaux, la gestion des déchets, etc. Son article 6 prévoit une participation du public aux décisions relatives à des activités particulières dès le début de la procédure. L'article 7 porte sur la participation du public en ce qui concerne les plans, programmes et politiques relatifs à l'environnement.

La Convention d’Aarhus est entrée en vigueur le 6 octobre 2002.

« L'utilité publique aujourd'hui »

Le Conseil d'Etat a été saisi par le Premier ministre, en 1998, sur l'amélioration de l'appréciation de l'utilité publique des grands équipements.

Le groupe d'études, présidé par Nicole Questiaux, a remis son rapport à la fin de 1999. Il redéfinit la place de l'utilité publique et l'appréciation de l'intérêt général, notamment en y associant les collectivités territoriales. Il préconise information et concertation avec le public non seulement en amont mais tout au long du processus de décision. Il propose de faire évoluer la CNDP vers une instance garante du débat public.

La loi du 27 février 2002 relative à la démocratie de proximité

Le gouvernement ayant retenu l’essentiel des propositions du Conseil d’Etat, il les introduisit dans le titre IV (« de la participation du public à l’élaboration des grands projets ») de la loi du 27 février 2002 relative à la démocratie de proximité.

Cette loi transforme la CNDP en autorité administrative indépendante (AAI), garante du débat public, élargit son domaine de compétence et diversifie ses modes d'intervention.

Elle impose que les projets importants soient connus du public et confirme le principe que la CNDP organise un débat public sur l’opportunité, les objectifs et caractéristiques principales des grandes opérations d'aménagement d'intérêt national de l'Etat, des collectivités territoriales, des établissements publics et des personnes privées.

Le décret d’application (N° 2002-1275) de la loi, daté du 22 octobre 2002, est paru au Journal Officiel de la République Française du 23 octobre 2002.


Autres formes de participation

L'information

L'information consiste à donner des éléments aux habitants / usagers sur les projets à venir ou en cours. Toutefois, leur avis n'est pas sollicité.

L'information doit être complète, claire et compréhensible par tous. Elle doit être sincère et objective vis à vis du public informé. Elle peut utiliser différents modes : diffusion d'une lettre, d'une brochure toutes boîtes, d'un site Internet, d'articles de journaux, de réunions publiques ...

Dans le cadre d'un débat public CNDP, une phase d'information du public précède la phase de débats avec notamment la diffusion du dossier du débat.


La consultation

La consultation est un processus par lequel les décideurs demandent l'avis des habitants / usagers afin de connaître leur opinion. Ceux-ci n'ont cependant aucune certitude que leurs remarques soient prises en compte dans le projet.

La consultation peut intervenir à n'importe quel stade de l'avancement d'un projet. Elle nécessite d'afficher clairement les objectifs et les limites de cette procédure avant sa mise en oeuvre.


La concertation

Participation des citoyens aux projets qui les concernent, par l'information la plus complète, et l'écoute de leurs attentes et de leurs craintes.

 La concertation associe au processus de décision à la fois les interlocuteurs institutionnels locaux et les habitants / usagers concernés par un projet. Leur avis doit être pris en compte.

Elle s'appuie sur un dispositif d'information et de communication qui la prépare et l'accompagne à travers un ensemble cohérent de réunions, de publications, d'expositions, de dossiers ...


 La conciliation - médiation

La conciliation et la médiation consistent à confronter les points de vue lorsqu'il y a blocage autour d'un projet. Il y a la volonté des participants d'aboutir à une solution ou un consensus majoritaire et vise la conclusion d'un accord. L'intervention d'un tiers neutre est nécessaire.


 Le référendum

Une consultation à laquelle chacun des membres d'une collectivité concernée est invité à participer

AUTRES TYPES DE CONSULTATIONS DU PUBLIC

  • Conférence de citoyens
  • Conférence de consensus
  • Focus group
  • Jury de citoyens
  • Scenarios workshops
  • ...